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La Sécurité sociale une conquête ouvrière, SES FONDAMENTAUX (1/2)

Caisse unique : La caisse unique organise l’unité de la classe ouvrière

Au moment où la Sécurité sociale rassemble des « risques » jusque-là dispersés, la caisse unique organise l’unité de la classe ouvrière.
Quelle que soit la branche professionnelle, quelle que soit l’implantation géographique, dans les petites entreprises comme dans les grandes, les droits sont les mêmes.
Dans le domaine de la santé comme dans celui de la retraite, les salariés ne sont plus seuls face à leur patron. Au contraire, c’est toute la classe ouvrière qui garantit les droits de chacun.

 

La caisse unique symbolise à ce titre la solidarité de classe incarné par la Sécurité sociale.

C’est un acquis social majeur qui unifie les conditions de vie de tous les salariés et, à ce titre, la Sécurité sociale constitue un conquis de la classe ouvrière dans le monde capitaliste.

L’unité de l’organisation de la Sécurité sociale s’entend en un double sens : d’une part, elle signifie que tous les facteurs d’insécurité doivent être couverts par des institution communes, d’autre part elle signifie que dans un même cadre géographique, il ne peut et doit exister qu’une seule institution couvrant l’ensemble des bénéficiaires.


La Sécurité sociale a donc vocation à protéger l’ensemble des travailleuses et des travailleurs en assurant une solidarité entre eux aussi bien en termes de solidarité intergénérationnelle, de solidarité entre bien-portants et malades, qu’en termes de perte d’autonomie, etc.

La caisse unique par circonscription va se substituer aux centaines de caisses chargées des assurances sociales, soit :
– 727 caisses d’assurances dont 176 dirigées par la Mutualité ;
– 92 caisses d’invalidité-vieillesse dites «caisses de capitalisation»

 

 

La réponse aux besoins : « Chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins »

La « réponse aux besoins» en sécurité sociale se traduit par des « droits » qui permettent aux travailleurs et travailleuses de ne plus être exposés un seul instant à des situations dans lesquelles ils ne pourraient plus subvenir à leurs besoins directs du fait d’une perte de salaire ou de revenus issus du travail.

«Il s’agit de donner aux travailleurs et à leur famille, de la façon la plus complète et la plus totale, la sécurité du lendemain ; il s’agit par conséquent de couvrir tous les travailleurs sans exceptions ; il s’agit ensuite de les couvrir de tous les risques, de tous les cas dans lesquels leur salaire ou le fruit de leur travail se trouve diminué. L’objectif, d’un programme total de Sécurité sociale est donc de grouper tous les travailleurs et de couvrir la totalité de la population contre tous les risques du lendemain». Henri Raynaud en 1947

Nous ne sommes pas ici dans une logique d’assistance au plus précaires mais bien dans une logique de conquêtes de droits collectifs pour toutes et tous, qui ne se substituent pas au travail et au salaire mais les complètent pour protéger les travailleuses et travailleurs de l’incertitude du lendemain.

Répondre aux besoins par la Sécurité sociale est émancipateur.

Pour la CGT, en sortant de la peur du lendemain, les individus pourront collectivement s’organiser et construire le rapport de force nécessaire pour arracher de nouveaux conquis sociaux avec le renversement du capitalisme comme finalité.