«Histoire de la CGT, Bien-être, liberté, solidarité» Ep 14

Les chroniques de Ludo Saison 2 épisode 14
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Dès 1941, des pourparlers sont engagés entre les deux tendances CGT et CGTU entamant une processus de rapprochement. Le 22 septembre Jouhaux accepte de recevoir Raymond Sémat mandaté par Frachon. Si toutes les difficultés ne sont pas aplanies le principe de la réunification est acté.

Du 27 mai au 9 juin 1941, 100000 mineurs sont en grève dans le Nord et le Pas de Calais.

Déjà éprouvés par des conditions de travail dégradées, ils sont révulsés par la politique de collaboration des compagnies. Le parti Communiste est à la manœuvre.

Par peur de la contagion, cette grève est rapidement et férocement réprimée par l’armée Allemande avec la complicité des dirigeants des compagnies minières. Paiements des salaires et distribution des cartes de ravitaillement sont suspendues, 270 mineurs sont déportés, 130 ne reviendront pas.

Le 10 juin les mineurs reprennent le travail, Vichy dans un souci d’apaisement concèdera une légère augmentation de salaire ainsi que des rations de viandes et de savon supplémentaires …

Le 17 avril 1943, l’accord du Perreux scelle la réunification qui donne une impulsion définitive à la mise en place, le 27 mai 1943 du Conseil National de la Résistance (CNR), où Louis Saillant y représente la CGT et Gaston Tessier la CFTC.

La libération de Paris le 25 Août 1944 est un moment glorieux de la résistance Française.

Le 9 septembre 1944, de Gaulle forme un gouvernement d’union nationale, la légalité républicaine est rétablie.

Le pays est en ruines et il s’agit avant tout de relever la France avec ardeur, PCF et CGT en tête.

Cette exigence ouvre une nouvelle période de l’action de la CGT malgré la perte de militants et dirigeants de grande valeur. La CGT compte près de 5 millions d’adhérents et constitue une force considérable qui se met au service des grandes réformes progressistes.

Après les nationalisations «sanctions» (Renault, Berlier ect…), un plan ambitieux est mis en œuvre pour favoriser une politique économique et sociale de progrès. Il concerne les mines, l’éclairage, l’aviation civile, une partie des banques, la Banque de France ainsi que 22 compagnies d’assurances.

Ces mesures d’ordre économique sont complétés par deux grandes innovations sociales directement inspirées des préconisations émises par le CNR : La Sécurité Sociale obligatoire et universelle (ordonnance des 4 et 19 octobre 1945) et la création des Comités d’Entreprise (ordonnance du 22 février 1945 et la loi du 16 mai 1946).

Enfin l’élaboration d’un statut général des fonctionnaires permet la reconnaissance explicite du droit syndical et la création des organismes paritaires dans la fonction publique…

A SUIVRE