Les travailleuses et travailleurs de la Protection Sociale et du Service public de l’emploi, seront en grève à partir du 5 décembre à l’appel des Fédérations SUD, FO, CGT, et SNUTEFI- FSU pour obtenir le retrait du projet de loi Macron-Delevoye.
A l’heure où les médias dominants essaient de présenter la grève du 5 décembre comme un mouvement se limitant aux transports et aux régimes spéciaux supposés privilégiés, nous tenons à prendre la parole pour affirmer que cette mobilisation sera celle de tous les salariés et de tous les secteurs. Du privé comme du public. Des privés d’emploi comme des précaires. Des jeunes comme des retraités. Nous salariés de la Sécurité Sociale, de la MSA, de la Mutualité, des Groupes de Protection Sociale, de l’Aide et du soin à domicile, de Pôle Emploi, des Missions Locales, de l’inspection du travail, des Régies de quartier et du RSI préparons une large mobilisation.
Grace aux débats et réunions menés partout sur le territoire par nos organisations syndicales, la population a très largement compris que la retraite à point c’est la fin des retraites à date et montant définis ainsi que la fin de toutes les solidarités remplacées par une individualisation à outrance.
Avec la retraite par point c’est la certitude d’être tous perdants, même ceux qui n’ont pas joué !
Sentant monter une très forte mobilisation qui promet de s’inscrire dans la durée, le gouvernement bafouille et dégaine en dernier ressort la fameuse « clause du grand père ». La retraite par point s’appliquerait uniquement aux nouveaux entrants sur le marché du travail. Bref le pouvoir sacrifierait la jeunesse qui est notre avenir plutôt que de se mobiliser contre sa précarité. (20% des moins de 30 ans vivent sous le seuil de pauvreté et 1 étudiant sur 10 se nourrit auprès d’associations caritatives).
Que ce soit pour les salariés d’aujourd’hui ou pour les salariés de demain nous ne voulons ni retraite à points, ni droit en moins. Que ce soit pour le public de nos organismes ou pour nous, salariés et agents, nous serions tous perdants.
C’est pourquoi réunies en interfédérale nos Fédérations SUD, FO, CGT, et SNUTEFI- FSU ont décidé d’impulser dans tous nos organismes un mouvement d’ampleur, reconductible, dès le 5 décembre pour imposer le retrait du projet Macron-Delevoye.
