Et toujours des milliards pour les entreprises au moment où le CAC 40 explose son bilan !
Entre 2009 et 2018, les versements aux actionnaires du CAC 40 ont augmenté de 70%, la rémunération des PDG du CAC 40 de 60%, alors que le salaire moyen au sein de ces entreprises n’a augmenté que de 20% et le SMIC de 12% sur la même période. Découvrez le double-jeu de ces entreprises (Oxfam France). C’est dans ce contexte que le gouvernement a largement soutenu les entreprises à coup de centaines de milliards…au fil des lois de finances rectificatives dans le cadre de la pandémie !
Pendant ce temps-là les conséquences de la pandémie touchent les plus précaires et les jeunes
La situation financière des plus modestes s’est plus souvent détériorée : 20 % des personnes estiment que la situation financière de leur foyer s’est dégradée durant le confinement. Selon un dernier rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT), un jeune sur six se retrouve sans emploi. Les jeunes travailleurs sont ainsi les principales victimes du marasme économique lié à la pandémie. Et ceux qui ont conservé leur emploi ont vu leur temps de travail diminuer de 23 %. Et les 15-24 ans qui travaillaient occupaient généralement des formes d’emploi les rendant plus vulnérables, soit parce qu’il s’agissait d’emplois mal rémunérés ou d’emplois informels, soit du fait de leur statut de travailleurs migrants.
Les jeunes suivis par les missions locales laissés pour compte, une situation inquiétante !
Selon l’enquête réalisée par l’UNML avec le soutien de France Stratégie et du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Cereq) auprès de plus de 24 000 répondants suivis par les missions locales, 30% des jeunes interrogés disent avoir mal ou très mal vécu la période de confinement, et ce, en raison de plusieurs facteurs : l’ennui arrive en première position (48,8%), suivi de près par les difficultés à trouver un emploi (40,3%), l’isolement (36,6%), les difficultés financières (30,5%) ou encore la peur d’être contaminé.e ou de contaminer des proches (29,1%).
Sur les quelques 30% de répondants qui avaient un emploi avant le déclenchement du confinement, 42% d’entre eux disent l’avoir perdu pendant cette période principalement dû au fait que leurs employeurs ont mis fin à leur contrat de travail (56,6%). 20,4% des jeunes interrogés suivaient une formation avant le confinement, formation qui s’est interrompue pour plus de la moitié d’entre eux (54,2%).
Sans équivoque, la question de l’emploi est essentielle pour les répondants, qui la placent à près de 77% en tête de leurs priorités pour l’avenir, suivie par la clarification de leur projet professionnel (66,8%), et la reprise d’une formation (43,7%).
La CGT Missions Locales demande au Gouvernement : POURQUOI ?
- Pourquoi avoir supprimé les Emplois d’Avenir ? Pourquoi avoir supprimé les CUI-CAE ?
- Pourquoi ne pas recruter des centaines de milliers apprentis au sein de la fonction publique ?
- Pourquoi ne pas recruter des milliers de jeunes dans le cadre de contrats Pacte ?
- Pourquoi toujours définir une soi-disant politique jeunesse en donnant des aides aux entreprises ?
- Pourquoi avoir baissé les aides au logement ?
- Pourquoi mettre la pression sur les missions locales à travers des menaces aux baisses budgétaires ?
- Pourquoi n’avoir pas déplafonné l’allocation Pacea ?
- Pourquoi n’avoir pas assoupli l’accès à la Garantie Jeunes en augmentant le seuil de ressources ?
- Pourquoi ne pas avoir harmonisé le Fonds d’Aide aux Jeunes sur l’ensemble du territoire ?
- Pourquoi ne pas revaloriser la rémunération stagiaire inchangé depuis…2002 ? etc…