Depuis le 5 décembre face au projet de réforme des retraites du gouvernement un mouvement social sans précédent de par sa durée et ses formes s’est mis en route.
Grace à notre travail d’explication la population a saisi les effets dévastateurs de ce projet.
Plus de 7 semaines après le début du mouvement 61% de français demandent le retrait du projet et nous soutiennent malgré le matraquage médiatique.
Le gouvernement s’entête et s’isole. Même le Conseil d’Etat pointe les trucages du projet et les promesses intenables faites aux enseignants. Statut public ou privé nous serons tous perdants dans les nouveaux modes de calcul des pensions et tous menacés de baisse des pensions par la règle limitative des 14% du PIB consacrés aux retraites.
Le gouvernement veut imposer son projet au motif d’un supposé déficit à venir. Par contre la période de transition et la réduction de l’assiette de cotisation créeront un déficit bien réel dans le nouveau système. Pourtant de l’argent il y en a. Mettons fin aux exonérations de cotisations et aux cadeaux fait aux grandes entreprises et augmentons les salaires sans attendre.
Les mobilisations et les grèves doivent donc continuer pour imposer le retrait de la réforme.
Derrière les retraites nous le savons, c’est tout notre système de Sécurité Sociale que Macron veut démanteler pour mieux l’offrir aux intérêts privés.
Dans son projet le gouvernement crée une Caisse Nationale de Retraite Universelle et supprime les CARSAT. Ce nouvel organisme ne reprendra pas les missions de prévention, de santé au travail ni de solidarité que les CARSAT avaient. Plus de 12% du personnel est immédiatement menacé et pour les autres c’est à moyen terme la remise en cause des conventions collectives et des emplois. C’est pourquoi la semaine dernière ont eu lieu de nombreux rassemblements devant les CARSAT en lien avec l’interprofessionnel et tous les secteurs en luttes.
Ne nous y trompons pas la fin des CARSAT, de nos retraites solidaires et de la branche vieillesse dans son ensemble n’est qu’une étape dans la politique de Macron. Son objectif c’est la casse de notre Sécurité Sociale. Il est en mission au service du capital et du grand patronat pour défaire ce que le Conseil National de la Résistance a créé en 1945.
Seule la poursuite de notre mobilisation et son amplification nous permettrons d’imposer le retrait de ce projet mortifère.