La situation actuelle de notre pays soumis au dogmatisme libéral du Président de la République et ses prédécesseurs entraînant une privatisation mondialisée de notre tissu industriel, de nos services publics, de notre système de santé et de protection sociale provoque une explosion des plans de licenciement, de la précarité et de la pauvreté.
La construction européenne, répondant aux mêmes logiques politiques, a accentué volontairement ses mécanismes de remise en cause du vivre ensemble, l’intérêt général des peuples étant sciemment dévoyé au profit des marchés financiers et des cours de la bourse.
Cette désastreuse politique, qui ne sert que les plus riches et la finance, engendre un délitement général de notre société et exacerbe les tensions au sein d’une population soumise à des restrictions de liberté jamais égalées dans nos démocraties modernes.
Les lois liberticides se succèdent, les réformes régressives s’accumulent, la laïcité est bafouée dans ses fondements, les libertés individuelles et collectives sont réprimées par un pouvoir qui n’a comme seule réponse que la force et la violence envers celles et ceux qui osent manifester leur opposition à cette dérive sécuritaire et totalitaire.
C’est dans ce contexte extrêmement inquiétant et dangereux de la montée du populisme et de l’extrême droite que le patronat, utilisant ses moyens médiatiques, a fait le choix de soutenir à nouveau et presque de manière dévoilée, la bête immonde !
Dès lors, les digues ont lâché et le résultat des élections européennes étaient hélas presque que trop prévisible, surtout après l’incapacité des forces progressistes à s’unir et l’absence de rapport de force, après notre lutte sur la bataille des retraites.
Le Président tirant son propre bilan, annonce dans la foulée la dissolution de l’Assemblée Nationale, ouvrant les portes du pouvoir à une extrême droite gonflée à bloc par son résultat électoral…
Tout ceci est tristement et cyniquement classique. Une bourgeoisie dominante qui, à une autre époque, idolâtrait Hitler fustigeant le Front Populaire, où quand l’histoire se répète…
Dans sa course effrénée au pouvoir et à la domination, la classe dirigeante a toujours su collaborer avec le fascisme, c’est en somme une continuité logique et meurtrière d’un capitalisme outrancier dont la marque et le logiciel restent les mêmes…
Ne nous y trompons pas, il s’agit bien là d’un combat de classe, d’un choix de société et le Conseil National de la Résistance dans son programme des jours heureux avait en son temps, entrouvert la porte à une société juste et égalitaire, libérée des angoisses et de la peur des lendemains. Ce n’est pas pour rien, que depuis sa tentative de mise en place, le patronat et les gouvernements successifs n’ont eu de cesse que de le détricoter…
Nous, salariés de la Protection Sociale, sommes les enfants du progrès social et de l’humanité, nous ne pouvons tolérer que la peste brune gangrène à nouveau les arcanes du pouvoir, et nous combattrons sans relâche les théories haineuses qui divisent les peuples et conduisent inexorablement à la dictature…
La Fédération est porteuse, au même titre que l’ensemble de notre organisation, de revendications permettant d’éradiquer la pauvreté et la précarité, supprimer l’exploitation humaine, pour rétablir enfin la paix et la justice sociale.
Nous en appelons à l’extrême vigilance devant la montée des thèses qui feraient de l’étranger, le responsable de tous nos maux, pour masquer les responsabilités évidentes des fous dangereux qui nous dirigent et nous gouvernent.
Ne nous habituons pas à cette musique insidieuse qui se joue sur les gammes de la haine et du rejet de l’autre, parce qu’à force c’est au bruit des bottes qu’elle fera place. Ne nous laissons pas faire !