Nos vies valent mieux que leurs profits !

Cette situation ne relève pas d’une fatalité, mais uniquement de la loi du profit qui n’a d’autre but que de rechercher dans le monde une main d’œuvre la moins chère possible !
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Si toute la population est atteinte par cette crise sanitaire sans précédent, les retraités, beaucoup plus vulnérables sont particulièrement touchés dans cette période terrible. Touchés par l’épidémie, touchés par le confinement très souvent avec des ressources insuffisantes pour vivre, touchés par l’isolement par rapport à leur famille, touchés par l’angoisse distillée par les déclarations gouvernementales et les médias. 

La situation des retraités dans les EHPAD, où le Covid 19 se répand comme une traînée de poudre et les touche de plein fouet, est encore plus dramatique ! Combien de victimes dans les EHPAD ?  

Parmi les retraités et notamment ceux résidant dans des EHPAD, durement meurtris par la pandémie, bon nombre ont connu les affres de la guerre (la vraie, M. Macron). Beaucoup n’oublient pas l’histoire et savent qu’au sortir de 5 années de guerre, dans un pays exsangue, la création de la sécurité sociale, imaginée par le Conseil National de la Résistance et mis en œuvre par Ambroise Croizat, a contribué à sortir les travailleurs de l’incertitude du lendemain. Ils n’imaginaient, sans doute pas, connaître aujourd’hui ce désastre sanitaire, résultant de politiques livrant les secteurs les plus lucratifs, y compris dans le domaine de la santé, aux mains des gloutons du capital pour sur accumuler toujours plus de profits. La CGT, son UFROS n’oublient pas et sont aux côtés des retraités, aujourd’hui fragilisés, plus que d’autres encore, par le développement de cette épidémie et par la gabegie d’un Pouvoir 

qui porte l’économie comme sa priorité absolue quand tout exige d’urgence des moyens matériels et humains. Jamais comme dans une telle situation, nous n’avons ressenti à quel point notre vie, notre santé dépendent des droits qui ont été conquis par la lutte sociale : le système de santé, les retraites, la sécurité sociale solidaire dans son ensemble. C’est de ces droits que dépendent notre vie quotidienne, notre espérance de vie. 

Et c’est à ce moment même que l’on mesure les conséquences de la politique anti sociale du gouvernement et des précédents. 

Malgré notre combat sans relâche pour la défense de l’hôpital public et des EHPAD, les différents gouvernements ne nous ont jamais entendus !  

Après des années et des années de restructuration des hôpitaux, 100000 lits ont été fermés entre 1998 et 2011 au nom de « l’ambulatoire » 4 200 lits ont été supprimés dans les hôpitaux publics pour la seule année 2018, dont 1000 en région parisienne. C’est de cette région et de celle du grand est que sont partis, en train médicalisé, en hélicoptère, en ambulance, 350 malades dans certains départements ainsi qu’en Allemagne, au Luxembourg, en Autriche. 

Ce sont justement ces lits qui nous manquent cruellement aujourd’hui !

Alors que nous constatons un manque criant de masques, en 2018, l’usine Honeywell qui en fabriquait, dans les Côtes d’Armor a fermé, laissant ses salariés sur le pavé, sans que le gouvernement ne bouge un cil !  

L’entreprise Luxfer à Gerzat (Puy de Dôme) qui fabrique de l’oxygène médical, vital pour les ambulances, les pompiers et les hôpitaux a arrêté sa production en décembre 2018. Le ministre de l’économie, en pleine pandémie, a d’ailleurs approuvé, sans ciller, la liquidation de cette entreprise ! 

Cette situation ne relève pas d'une fatalité, mais uniquement de la loi du profit qui n'a d'autre but que de rechercher dans le monde une main d'œuvre la moins chère possible !

Alors que nous avons un besoin criant de mesures concrètes et immédiates, le Président de la République se déplace dans toute la France pour faire des discours guerriers et en appelle à « l’union nationale ». Cela est intolérable !  

Une épidémie n’est pas la guerre ! Une épidémie n’appelle pas des déclarations « vat-en guerre » qui travestissent la réalité ! Une épidémie appelle des soins !

Dans une épidémie, on a besoin de soignants, de lits, de respirateurs, de masques, d’oxygène, de médicaments, moyens indispensables pour soigner et guérir !

Pour la CGT, l’humanité, ce ne sont ni les profits ni les spéculations boursières qui voient le prix des masques s’envoler. L’humanité, c’est la santé, la protection sociale, la solidarité. 

La CGT, la FNPOS et l’UFROS, dans cette situation très difficile, sont aux côtés de tous les salariés et de tous les retraités.  

 

Nos organisations sont déjà mobilisées dans la construction de l’avenir et exigent « quoi qu’il en coûte », comme Macron l’a dit et l’a répété à multiples reprises lors de sa première intervention :

 La défense et l’amélioration des droits sociaux. 

 Le retrait de la réforme détruisant les retraites.

 La restitution à la sécurité sociale des cotisations exonérées.

 La réouverture immédiate des lits d’hôpitaux accompagnés d’embauches à la hauteur des besoins

 L’intégration de la dépendance dans la branche maladie de la sécurité sociale.

 L’exigence d’une loi rectificative du financement de la Sécurité Sociale.

 Le rétablissement de l’ISF. 

Le moment venu, il nous faudra tirer toutes les conséquences des politiques successives qui ont gravement détérioré nos services publics, notre système de santé, notre protection sociale. 

L’UFROS s’y engage et tient à saluer le formidable sens du service public de l’ensemble des salariés de nos organismes. Au-delà nous soutenons tous les salariés des services publics ou du privé qui sont en première ligne et souvent sans protection pour assurer le quotidien de toute la population.

OUI, nos vies valent beaucoup plus que leurs profits !

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