Qui veut la peau des missions locales ?
La jeunesse n’est qu’un mot ; la désespérer sera cause de tous les maux !
La création des missions locales en 1982 est contemporaine du fameux entretien de Bourdieu « La Jeunesse n’est qu’un mot » (Entretien avec Anne-Marie Métailié, paru dans Les jeunes et le premier emploi, Paris, Association des Ages,1978, pp. 520-530). Depuis près de 40 années, les missions locales œuvrent quasiment dans l’ombre de politiques « Jeunesse » qui n’ont de politique que le mot. Que propose-t-on à la Jeunesse de ce pays ?
« Missio locorum delenda est *» !
Malgré toute la reconnaissance exprimée sur l’action menée par 13 000 salarié.e.s, auprès d’un million de jeunes
en insertion, une seule incantation, un seul mot d’ordre entendu : *« Il faut détruire la mission locale » !
Ces derniers temps, tout est prétexte pour affaiblir le réseau :
– CAP 2022 qui inscrit le rapprochement des missions locales et de Pôle Emploi dans ses objectifs.
– Le Récent rapport d’évaluation du partenariat renforcé entre Pôle emploi et les missions locales,
commande de Pénicaud à l’IGAS qui donne le mode d’emploi de la disparition des missions
locales dans des GIP sous la tutelle de Pôle Emploi.
Une arme budgétaire de destruction massive : Les CPO !
La CGT a toujours dénoncé les conventions Pluriannuelles d’Objectifs (CPO) mises en place en 2008 pour sécuriser (soit disant…) le financement « État » des missions locales. Or, la dernière instruction de la DGEFP, qui, étrangement, semble marquée du sceau du secret, met à mal l’ensemble de la gestion financière des missions locales jusqu’en 2022. Ainsi, le financement de l’accompagnement renforcé « Garantie Jeunes » n’est plus assuré à 100% sur l’année d’exercice. Qui de la DGEFP, de Bercy, ou du
Cabinet Pénicaud a pondu un tel système qui vient déstructurer financièrement le fonctionnement des missions locales et par voie de conséquence l’accompagnement des jeunes dans le cadre de cette Garantie Jeunes ?
Résistance et Action : « La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat ! »
Désormais, il ne s’agit plus de discuter avec les cabinets ministériels, il faut organiser la lutte !
Unifier, et mobiliser le réseau des missions locales : les salariés, et tout ceux pour qui ils s’investissent quotidiennement : les jeunes !
Des salarié.e.s aux élus, de la Branche Professionnelle aux Jeunes etc… tous doivent se mobiliser pour
garantir aux missions locales des moyens pérennes et stables !
C’est aussi pour ça que la CGT propose d’unifier l’ensemble du réseau des missions locales et défend
plus que jamais la mise en place d’une Agence Nationale de l’Accompagnement et de l’Insertion des
Jeunes !
