Condamner le RN
Pour nous qui défendons la protection sociale, qui la faisons vivre, qui aspirons à la voir se développer encore et encore, jusqu’à notre « 100% Sécu » toujours dans le but de servir, de couvrir, de prémunir contre les risques de la vie, et ce du « berceau à la mort », nous rejetons de façon claire, définitive et sans la moindre ambiguïté le Rassemblement National et tous ses alliés fascistes.
Ne pas nier la situation sociale
L’analyse du vote aux Européennes a été faite et nous ne pouvons laisser dire ou penser que ce résultat ne soit que la conséquence des difficultés sociales, bien réelles, vécues, subies, par des millions de personnes. La France compte plus de 10 millions de pauvres, sans compter tous les précaires, tous les travailleurs « pauvres », tous ceux qui n’apparaissent dans aucune statistique.
Nous ne connaissons malheureusement que trop la situation sociale et bien évidemment elle influe sur les sombres destinées électorales qui se dessinent. Il ne s’agit pas de les nier, tout comme il ne s’agit pas non plus de les surinterpréter.
Condamner et combattre plutôt que mépriser
Le fondement des partis d’extrême droite c’est le racisme, le rejet de l’autre, la haine de l’étranger. C’est dans leur ADN, leur raison d’être, leur matrice politique et philosophique. D’ailleurs le RN ne s’en cache pas, bien au contraire, c’est son mantra, sa ligne principale, son socle idéologique, son principal argumentaire de campagne.
Comment alors feindre de ne pas le savoir ? Comment penser que les électeurs du RN soient à ce point ignorants de sa véritable nature ? Ce serait confondre dans un même geste mépris et condamnation. Non, il ne s’agit pas de mépriser, mais bien de condamner le vote d’extrême droite. Voter pour un parti ouvertement raciste c’est en épouser les principes, si détestables soient-ils.
OUI LE VOTE RN EST UN VOTE RACISTE.
Et sur le plan social que disent dans le fond ces fascistes ?
Le programme RN reste volontairement vague sur ces questions sociales, même si certains points émergent :
1/ La réduction des financements de la Sécurité sociale qui se traduiront par des coupes dans les droits sociaux. Le RN a proposé une loi qui exonérerait de cotisations sociales les entreprises à hauteur de 3 Smic en contrepartie d’une augmentation de 10% des salaires.
Les exonérations de cotisations c’est avant tout baisser le salaire socialisé et détruire un peu plus la Sécurité sociale en termes de prestation et d’accès à la retraite, à la santé, aux AT/MP, aux prestations familiales….
Il exonérerait d’impôts sur le revenu les médecins qui cumuleraient emploi et retraite.
Un cadeau aux plus aisés qui ne réglerait en rien le problème d’accès aux soins dans les déserts médicaux.
Dans le même sens il introduirait des niches fiscales pour les plus riches (par exemple pour les droits de succession). Mécaniquement, de telles décisions mettent sous pression les budgets de la protection sociale et celui de l’État, et justifient par avance de nouvelles mesures d’austérité.
2/ la centralité des mesures xénophobes
Pour faire passer la pilule le RN en appellera au rejet de l’étranger, qui, c’est bien connu, est responsable de l’avidité sans limite du capital. Les mêmes qui aujourd’hui votent RN seront à n’en pas douter les victimes de ces mêmes fascistes qu’ils auront portés au pouvoir.
