L’actu des retraités n°4-2025

Adresse aux syndiqués CGT retraités des organismes sociaux : 20 mars – 1er mai ……. 5 juin : on continue, on lâche rien

Chers-es camarades,

Cette suite de dates ne constitue pas en soi une stratégie des luttes mais illustre et exprime la volonté des salariés et retraités à relever la tête face à des choix gouvernementaux, patronaux contraires à leurs intérêts, et à ceux du pays.

Le 20 mars, à l’appel de l’UCR CGT et du groupe des 9 organisations syndicales et associations, près de 50 000 retraités ont su se mobiliser pour montrer leur détermination à reconquérir la Sécurité sociale et la remettre au centre du système de santé dont nous avons besoin. Ce succès du printemps des luttes en appelaient d’autres encore plus fortes, interprofessionnelles et intergénérationnelles.

Le 1er mai, journée internationale de lutte des travailleurs a été marquée par plus de 270 manifestations en France, rassemblant près de 300 000 personnes pour porter des exigences sociales pour les salaires, les retraites, les emplois dans l’industrie et les services publics et aussi pour défendre la paix juste et durable à travers le monde.

Les manifestants ont brandi des mots d’ordre et slogans montrant leur attachement à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et contre toutes formes de discriminations, se positionnant pour la solidarité concrète entre les travailleurs du monde entier.

Sur le plan national, la casse industrielle et sociale s’accentue avec plus de 360 plans de licenciements et un Etat qui refuse de prendre ses responsabilités à l’image du dossier d’Arcelor Mittal menacé par la logique du profit. Les salariés du groupe avec la CGT demandent la nationalisation pour préserver les emplois et l’avenir industriel de la France.

Et ce sont encore 40 milliards d’économies budgétaires, de coupes sombres dans les dépenses publiques qui sont appelés par le gouvernement mettant en péril nos services publics, notre Sécurité sociale.

L’argent n’existerait pas pour nos services publics, pour augmenter les salaires, pour un plan industriel répondant aux besoins du pays, pour notre protection sociale et pour payer nos retraites ??? Et puis, d’un coup, il ressort magiquement des caisses de l’Etat pour provisionner les 800 milliards d’euros nécessaires au financement de l’industrie militaire.

A l’économie de guerre prônée par le Pouvoir en place, nous répondons « Faisons l’économie de la guerre ».

Les mobilisations chez les cheminots en grève, les salariés de la Fonction publique le 13 mai, les salariés des Missions locales contre la loi plein emploi le 15 mai, les personnels des CPAM de Loire Atlantique, Vendée pour l’abandon du logiciel Arpège qui condamne des milliers d’assurés sociaux à « survivre » en l’absence de règlement de leurs indemnités journalières, les agents des services médicaux qui voient leurs missions leur échapper pour être intégrés dans les caisses primaires d’Assurance Maladie, répondent à cette volonté de ne rien lâcher sur les revendications et appellent à amplifier le mouvement tous azimut.

Quant aux retraités, ils sont les cibles du gouvernement qui les traitent de privilégiés, tout en voulant les rendre responsables d’une partie du déficit de la Sécurité Sociale. Rétablissons certaines vérités : 60% d’entre eux perçoivent une pension inférieure au SMIC, 31% touchent une pension à moins de 1 000 euros et 11% se situent à 790 euros en moyenne.

Les nantis sont ceux qui planquent leur fric dans les paradis fiscaux (100 milliards pour 2024), ceux qui se gavent d’actions (72 milliards) ou pratiquent le rachat d’actions (25,5 milliards) toujours pour 2024.

Ce sont bien les exonérations de cotisations sociales des employeurs (80 milliards en 2024 et 656 milliards cumulés depuis 1992) qui sont en partie à l’origine de ce fameux déficit de la Sécu que l’on entretient savamment pour justifier les attaques incessantes contre notre conquis social qu’est la Sécurité Sociale.

Sur ce créneau, on reparle, par exemple, de la suppression de l’abattement fiscal de 10% pour les retraités (voir tract de l’UCR ci-joint), mais aussi de la remise en cause de certains remboursements assurés par la Sécu pour les titulaires d’ALD. La Ministre des comptes publics envisage aussi de désindexer les pensions par rapport à l’inflation ainsi que le retour aux 40 heures hebdomadaires de travail et l’allongement de l’âge de départ à la retraite. Et les projets de capitalisation pour le paiement des retraites avec tous les dangers
que cela pourrait comporter !

Pour les retraités, les revendications restent inchangées. Avec l’UFROS, ils continuent à se mobiliser pour exiger :
l’augmentation de 10% des retraites avec un minimum de 300 euros, pas de pensions en dessous du SMIC revendiqué par la CGT, pensions indexées sur les salaires moyens des actifs, perte d’autonomie prise en charge par la Sécurité Sociale, suppressions des dépassements d’honoraires et des franchises médicales, abrogation de la réforme des retraites et retour à la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités.

Les retraités étaient nombreux dans les rassemblements et manifestations du 1er mai, aux côtés des actifs. Ils continueront à porter haut et fort leurs revendications tout au long de cette année des 80 ans de la Sécu, l’UCR déclarant 2025 comme « l’année de la reconquête de la Sécu ».

Le 5 juin, la CGT appelle à une journée interprofessionnelle de grèves et de manifestations dans tout le pays pour l’abrogation de la réforme des retraites et pour faire entendre leurs revendications en matière d’emplois, de salaires, de retraites, de services publics.

La journée de mobilisation du 5 juin se tiendra le jour de l’examen d’une proposition de résolution des députés communistes visant à abroger la réforme, qui donnera lieu à un vote à la portée symbolique, lors de la niche parlementaire de leur groupe.

L’UFROS CGT appelle ses militants, ses syndiqués et plus largement l’ensemble des retraités à répondre massivement aux initiatives qui seront proposées localement et nationalement pour préparer ce temps fort de l’action revendicative du 5 juin prochain.

Je sais pouvoir compter sur les forces militantes de l’UFROS pour aller au débat avec vos familles, vos amis, les syndiqués et aller à la rencontre des retraités sur les lieux de vie, les marchés pour une mobilisation gagnante. Toutes ces initiatives seront aussi le moyen de proposer l’adhésion à la CGT, de renforcer l’UFROS et toutes les composantes de notre organisation, riche de ses 130 ans de combats, de luttes et porteuse de nouveaux succès revendicatifs.

Version
1
Publication
19 mai 2025
Type de fichier
PDF
Taille du fichier
1.10 MB

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