“Pour financer le réarmement de l’Europe, il va falloir faire des efforts, rogner sur notre modèle social et s’engager dans une cure d’austérité”, une nouvelle cure d’austérité. Devenues la norme des politiques publiques européennes depuis plusieurs années déjà, ces séries de mesures budgétaires sont désormais inscrites à l’agenda de nos politiques nationales.
La guerre en Ukraine, la guerre en Palestine et le génocide qui y est perpétré, les guerres dont on parle peu (Congo, Somalie, etc) ne sont brandies que pour exacerber la menace, non pour ouvrir à des chemins de paix justes et durables. Les conditions faites aux peuples ne comptent pas, jamais, elles ne sont que des variables, parmi d’autres, parmi les plus horribles et les plus cyniques, pour imposer toujours plus de profit, plus de servitude et plus d’acceptation d’un monde inégalitaire et instable.
Ces dernières semaines ont vu l’exacerbation des discours des « va-t’en guerre » qui ne visent qu’à nous préparer à encore plus de sacrifices, à renoncer à nos droits, à remettre en cause ,de façon accélérée et accréditée par des menaces mille fois répétées, notre modèle social.
Les armes ou le droit de vivre
En somme c’est le dilemme auquel le gouvernement cherche à nous confronter. Il nous faut prendre nos responsabilités et prendre toute notre part dans le financement de la guerre, sous toutes ses formes, hybride, armée ou virtuelle. Il faut protéger le capital, protéger les riches, asservir les pauvres, exploiter les travailleurs, leur faire payer la note et accélérer le démantèlement déjà à l’œuvre de leurs droits sociaux.
Ces orientations constituent des erreurs de proportion historique, car le monde, l’Europe, la France n’ont pas besoin de moins d’investissement public, dans ce qui prépare et favorise la paix et les équilibres internationaux. Et c’est même précisément l’inverse : Il faut plus d’investissement dans l’éducation, la santé et les infrastructures – la clé de notre prospérité future.
Encore et toujours plus de droits, plus de service public, plus de protection sociale
C’est la seule réponse que nous devons apporter aux marchands d’armes, aux profiteurs de guerre et aux politiques à leur service. Nous ne nous laisserons pas abuser par des discours mensongers et des raccourcis historiques et géopolitiques. Le temps doit être à l’union entre les peuples, à la solidarité internationale et au rejet de tout discours belliciste.
La Fédération en appelle à un renforcement des instances dédiées à la paix entre les peuples, à la défense des opprimés, à la cessation des conflits toujours menés au profit des capitalistes, elle s’inscrit pleinement dans la lutte mondiale menée pour imposer une paix juste et durable.
Elle en appelle enfin à cesser d’agiter les menaces pour nous faire accepter l’inacceptable, nous ne rognerons sur aucun de nos droits, c’est en ce sens que la protection sociale et notre 100% Sécu sont au cœur de l’équilibre et de la viabilité de notre société.
