Le contexte social se tend ces dernières années ; inflation, baisse des prestations sociales, réforme des retraites et de l’assurance chômage…
Les services publics sont de plus en plus attaqués et notre nouveau Premier Ministre nous propose fusions des services publics et nouvelles réductions budgétaires.
Avec la présentation du PLFSS, le gouvernement met en place des régressions sociales pour tous les salariés : hausse du ticket modérateur, jour de carence pour l’ensemble des salariés sans possibilité d’indemnisation ni par la sécurité sociale ni par l’employeur ou la prévoyance, et la modification du calcul des IJ (qui baissent et seront déconnectées du salaire).
Le secteur de la mutualité, lui, est affecté par de profondes transformations, contraintes règlementaires, transformations digitales, non remplacement de salariés, opérations de fusion, … De plus en plus, la mutualité s’organise autour de grands groupes qui prennent la forme de compagnies d’assurances, mêlant courtage, sociétés anonymes et structures mutualistes.
Le modèle originel de mutuelles à taille humaine et proche des adhérents est menacé par la logique de marché qui gagne notre secteur. L’arrivée de la réforme de la Protection Sociale Complémentaire renforce la mise en concurrence et le dumping sur les prix des prestations pour les mutuelles de livre II. Coté Livre III, on assiste à des fermetures de structures et concentrations dans des grosses entités, avec une volonté de plus en plus forte de rentabilité.
Depuis 11 ans, aucun accord de branche concernant les NAO n’a été valablement signé dans la branche. Dans nos mutuelles, nos salaires stagnent et les salariés perdent du pouvoir d’achat puisque que la RMAG est réévaluée depuis 10 ans en dessous de l’inflation.