Communiqué inter-syndical MGEN : La grève, et après ?

Une pétition destinée à soutenir les salariés dans leurs actions et éviter une dégradation des prises en charges est en ligne.
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Le 5 novembre 2024, nous nous sommes massivement mobilisés contre la destruction de nos acquis sociaux sur MGEN ASS, Centres de santé, MGEN Technologies et UNION organisée par la MGEN à travers son projet de transfert des établissements. En soutien à notre mouvement,
certains de nos collègues du livre 2 se sont également portés grévistes et nous les en remercions chaleureusement.

Selon notre employeur, un tiers des salariés s’est mobilisé mais aucun détail de chiffre ou de mode de calcul ne nous est fourni. Peu importe, nous étions tous solidaires. Nous avons répondu aux médias, journaux, radios, télés, pour exprimer notre colère. Nous avons sollicité des maires et des députés qui nous ont soutenus. La ministre du travail et de l’emploi, Madame Astrid Panosyan-Bouvet, a elle-même été informée de nos revendications. Comme Auchan, Michelin et d’autres, seules les considérations économiques sont portées par VYV, l’association de deux mutuelles pourtant antagonistes et concurrentes, MGEN et Harmonie, au slogan lui même audacieux « VYV, l’entrepreneur du mieux-vivre ».

Après avoir multiplié les demandes pressantes, en criant leur mécontentement sur le parvis du siège, Square Max Hymans à Paris, l’intersyndicale a exigé un entretien avec le Président et le Directeur Général de la MGEN. Face à leur silence, qui frôlait le mépris, l’intersyndicale a pris la décision de suspendre sa participation à toutes les instances.

Finalement, une « audience » de 90 minutes a été proposée aux organisations syndicales, et s’est tenue le mardi 12 novembre au matin.

Quelles sont les réponses données par nos chers dirigeants ?

Cela peut se résumer en 3 axes : pas de licenciement au moment du transfert, pas de mobilité forcée, pas de fermeture d’établissements et une qualité des soins maintenue. Mais où sont donc les salariés dans ce discours convenu ?

Le Directeur Général affirme : « que les régions VYV 3 ne souhaitent pas accueillir des salariés ayant un statut plus favorable, ça peut représenter un coût important. Qui payerait ? Personne ! La réponse n’est pas idéale, n’est pas celle que vous souhaitez mais c’est ainsi ». Pour le président Savignac : « Tout le monde doit être gagnant. On ne veut léser personne. »

Mais parle-t-il réellement de salariés qui perdront des milliers d’euros de pouvoir d’achat tous les ans ?

En séance de négociation, Didier Hervaux, Directeur Général Adjoint de VYV était présent. Il dit avoir peur d’une « contagion » si nous arrivons avec un petit plus. Il reconnaît être frileux et craint que l’équilibre économique des régions VYV soit mis à mal si les salariés de la MGEN maintiennent leur statut. Nous savons tous que faire peser sur les salariés la responsabilité de la bonne santé économique de nos établissements, parfois structurellement déficitaire, est déloyale.

Quelles sont les nouvelles propositions?

De notre côté, la demande était la même et se situait sur 3 niveaux

1. Des mesures temporaires pour une durée de 36 mois (le maximum autorisé pour un accord de transition)
2. Des mesures définitives pour les salariés MGEN présents au moment du transfert de leurs contrats de travail
3. Des mesures compensatoires destinées à pallier les éléments ne rentrant pas dans le cadre d’un accord de transition (éléments de rémunération dits « collectifs » et ensemble des dispositions plus favorables existant à la MGEN et non reprises dans l’accord)

Sur cette base, tout reste discutable. De son côté, l’employeur nous a fait part « d’avancées majeures » pour leur dernière proposition. Alors concrètement, c’est quoi ?

– Maintien de la durée du travail (horaires – cycles – forfaits jours ou heures – RTT) pendant 18 mois et prolongation possible de 18 mois sous réserve d’équilibre économique de l’établissement. On cherche encore le lien entre les 2…
– Une indemnité différentielle non fongible garantissant le maintien de salaire théorique. Le salaire ne sera donc plus gelé durant des années pour les plus bas salaires.
– Nouvelle surprise : La prime exceptionnelle pour tous de 2 000 euros bruts, soit en réalité 1500 euros nets, sera proratisée en fonction du temps de travail alors que les éléments qu’elle vise à compenser ne le sont pas !

Une honte !

Une pétition destinée à soutenir les salariés dans leurs actions
et éviter une dégradation des prises en charges est en ligne.

Signez la et diffusez la le plus largement possible aux collègues, aux patients
et à votre entourage, par tout moyen y compris vos réseaux sociaux.

En téléchargement…