Les milliards offerts aux entreprises sans garantie sur l’emploi s’accumulent, les aides et exonérations aussi. Le fameux plan de relance de l’Union Européenne sera lui aussi au bénéfice des entreprises et des collectivités, seule l’addition redescendra jusqu’à la population.
Avec plus de 130 milliards déjà transférés vers la CADES, le gouvernement veut nous faire payer la crise sanitaire et l’activité partielle. Mais ce n’est probablement que la partie émergée de l’iceberg. Nul doute que le PLF et le PFLSS en préparation vont contenir des tours de passe-passe budgétaires.
Faire payer sans compenser la Sécurité sociale ou l’Unédic c’est prendre le risque que l’Etat dénonce leurs déficits pour mieux couper dans les prestations, allocations voir dans leurs coûts de personnels.
C’est pourquoi, comme chaque année, nous analyserons sans concessions ces projets de lois pour en dénoncer les dangers et donner les moyens à chaque syndicat de s’en emparer.
La protection sociale, la Sécurité sociale et l’Assurance Chômage ont joué, et jouent encore, un rôle fondamental d’amortisseur de la crise.
Nous n’accepterons pas que leur destruction, par les politiques libérales, continue.
Plus que jamais, nous devons défendre et améliorer notre modèle social par une autre répartition des richesses crées par le travail.
Les salariés, au travers de la remise en cause de leurs droits conventionnels, de leurs conditions de travail et de la non-augmentation de leurs salaires subissent déjà la financiarisation à outrance de l’économie.
Il est temps à nouveau de déconfiner nos actions syndicales et nos revendications en construisant dès aujourd’hui les conditions de la création du rapport de force pour préparer une rentrée sociale à la hauteur des attaques gouvernementales et patronales.
Déployons-nous partout, au plus près des salariés, des retraités, des usagers, allocataires et bénéficiaires, pour débattre et convaincre.
A la veille du 75eme anniversaire de notre Sécurité sociale, les annonces et plans gouvernementaux de casse de notre protection sociale restent d’une triste actualité : retour de la contre-réforme des retraites, maintien de celle de l’Assurance chômage, fusion et régionalisation dans le Service Public de l’Emploi, création de la 5eme branche, attaque sur la MSA dans la lignée de la catastrophique fusion du RSI dans le Régime Général, aides à domicile oubliées et mal traitées, groupes de protection sociale et mutualité dévoyés de leur mission première….
Si nous ne voulons pas que le jour d’après, soit pire que celui d’hier, il nous faut créer les conditions de la lutte pour, ensemble, imposer le retour des jours heureux.