La CGT jouit d’une représentativité et d’une légitimité sans précédent au regard du monde du travail reconnu comme un interlocuteur nécessaire.
La direction de la CGT s’affirme alors comme une force de proposition et de négociation, comme un entrepreneur culturel en prise sur les exigences nouvelles.
La démultiplication des liens inter-pro confèrent un poids accru aux Unions Départementale et contribue à la généralisation des Unions Locales.
La contre-offensive patronale ne tardera pas .
En 1938 la grève organisé le 30 novembre contre les décrets « lois Raynaud», qui remettent en cause la loi sur les 40 heures, portent un coup majeur à la CGT dont les effectifs s’effondrent.
La conférence de Munich, plus tôt en septembre 1938, est la première étape d’une longue série de reculs et d’abandons par les démocraties face aux puissances fascistes.
Devant la montée du péril, la CGT se déchire…
Une majorité regroupant les anciens unitaires et les partisans de Léon Jouhaux, prône, au nom de la défense des libertés, une politique de fermeté vis-à-vis de l’Allemagne nazie.
A l’inverse, les minoritaires, rassemblés derrière la tendance Syndicats de René Belin et le Syndicat national des instituteurs, prêchent la paix à tout prix.
La signature le 23 août 1939 du traité de non-agression germano-soviétique déclenche dans le pays une vague d’anti communisme sans précédent qui n’épargne pas la CGT.
Le 1 septembre 1939, la guerre éclate suite à l’envahissement de la Pologne par L’Allemagne.
La chasse aux communistes touche alors frontalement la CGT où partout, parfois avec l’aide de la police les syndicats à direction unitaire sont démantelés, dissous, puis aussitôt remplacés par des directions réformistes.
Durement éprouvée par l’exclusion des communistes et l’ordre de mobilisation, la CGT enregistre une baisse spectaculaire de ses effectifs estimée à 500000 adhérents…
On a appelé ces années, « les années noires »…