Dès le début du conflit en Algérie, la CGT est la seule organisation syndicale à soutenir « les aspirations nationale du peuple Algériens » alors que le gouvernement de Guy Mollet envoie le contingent.
De 1956 à 1958, les salariés subissent austérité et augmentation de la productivité. Le ministère du travail récence alors 6000 grèves et 3,7 millions de grévistes.
De nombreux acquis sont obtenus : généralisation de la 3ème semaine de congés payés, congé éducation, augmentation du smig, retraites complémentaires, des centaines de conventions collectives et accords signés.
La situation se dégrade encore en mai 1958 et débouche sur une crise de régime pendant laquelle le danger fasciste est bien réel. De Gaulle est appelé au pouvoir par une coalition de droite soutenue par les sociaux-démocrates.
Dans ce contexte, la CGT, seule confédération, s’oppose fermement au pouvoir pour que la politique gouvernementale n’aboutisse pas à une nouvelle aggravation des conditions de vie des masses laborieuses. Elle dénonce notamment un « pouvoir personnel et fascisant».
Jusqu’en 1962 le pouvoir Gaulliste doit tenir compte des revendications des salariés qui obtiennent la suppression de la franchise des prestations de sécurité sociale, l’augmentation des salaires, du smig et des allocations familiales.
En décembre 1962, la CGT, avec 44,3 % des voix maintient son influence au sein des caisses de sécurité sociale.
En octobre 1961, une manifestation d’Algériens se déroule à Paris, on déplore des milliers d’arrestations et de nombreux morts. Quelques mois plus tard, en février 1962, une manifestation contre les attentats de l’OAS et pour la paix est réprimée dans le sang.
Au métro Charonne, on dénombre 9 morts, tous adhérents de la CGT.
Ces événements tragiques entraînent la fin du conflit algérien et la signature en mars, des accords d’Evian.
Une dernière tentative de putsch de généraux factieux conduit le mois suivant à une réponse unitaire.
Le 25 avril on compte 12 millions de grévistes…
A SUIVRE