«Histoire de la CGT, Bien-être, liberté, solidarité» Ep 18

Les chroniques de Ludo Saison 2 épisode 18
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La voie s’ouvre pour que le mouvement revendicatif se développe en même temps que l’opposition au pouvoir, et la grève des mineurs de 1963 est le premier signe du début de l’affaiblissement du pouvoir Gaulliste…

Le rapport à l’unité syndicale est un marqueur fort de l’histoire de la CGT, ponctuée par trois scissions et deux réunifications. En 1965 le congrès de la CGT lance un appel à l’unité et au rassemblement.

Le 10 janvier 1966, au terme d’un processus de discussions serrées menées par Georges Seguy, secrétaire général de la CGT , avec la CFDT ( née d’une scission de la CFTC en 1964), un accord est trouvé sur un texte qui recense une série « d’objectifs » de lutte. Sept grands thèmes sont pointés : l’amélioration du pouvoir d’achat, la défense et extension des droits syndicaux dans les entreprises, défense et amélioration de la sécurité sociale et des régimes de retraites ect…

En même temps, l’activité conflictuelle est d’une intensité inégalée sur une telle durée. La dynamique syndicale et politique unitaire, la rigidité du pouvoir et du patronat, conjuguées à la remise en question des hiérarchies et du procès de travail répétitif subis par les ouvriers spécialisés des forteresses ouvrières, attisent la flamme de la contestation.

Outre le printemps 1968, qui voit déferler la plus puissante vague de grèves de l’histoire sociale française, il y a, en vitesse de croisière, entre 2000 et 4000 conflits par an.

Les actes de violences (affrontements avec les forces de l’ordre, séquestration de cadres, ect …) s’avèrent en outre plus fréquent qu’à l’accoutumée à tel point qu’il est parfois évoquée une «insubordination ouvrière».

A cet égard, l’accent est volontiers mis sur l’attitude de la CGT, parfois désignée comme un facteur de modération de la colère des travailleurs.

Il n’empêche que les syndicats mènent l’ensemble majorité des protestations, à commencer par la CGT, nettement mieux implantée que les autres dans les usines où les revendications restent dominées par la question salariale, terrain de prédilection de la centrale de Frachon et Seguy.

Suite à la conclusion des négociations de Grenelle le 27 mai 1968, les activités syndicale dans l’entreprise sont légalisés, tout comme sont gagnés des avancées en terme de salaires et plus largement de droits sociaux.

Délégués syndicaux et sections syndicales forcent enfin les portes jusque-là jalousement maintenues fermées par un patronat encore souvent de droit divin.

A SUIVRE