«Histoire de la CGT, Bien-être, liberté, solidarité» Ep 21

Les chroniques de Ludo Saison 2 épisode 21
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Au cœur des années 70, la réaction des salariés (espérant une solution politique ?) est plutôt faible.


Certes de longs et durs conflits existent (PTT, Renault, Le Mans, Chausson, Le Parisien)mais ils masquent la chute du nombre de annuel de jours de grève (-50% entre 1976 et 1980).

Le pouvoir Giscardien résiste et n’hésite pas à monter des provocations comme en mars 1979 lors de la marche sur Paris des sidérurgistes Lorrains.

Le programme commun de gouvernement que soutient très activement la CGT propose une perspective aux luttes de mai 68 et aux aspirations unitaires.


La rupture de la gauche en 1977 va ajouter aux difficultés tandis que la CFDT se «recentre»…l’unité d’action avec la CGT devient difficile.


C’est dans ce contexte que se prépare le 40ème congrès de la CGT (Grenoble décembre 1978) qui entend conduire une réflexion pour comprendre les mutations du monde ouvrier, trouver les réponses syndicales aux évolutions en cours et construire la CGT de la génération nouvelle.


Georges Séguy pense que le moment est venu de surmonter les débats qui clivent la CGT pour faire fructifier les débats qui clivent la CGT pour faire fructifier les opportunités d’évolution ouvertes par Mai 68.


Le débat préparatoire s’attarde sur l’expérience de la lutte pour la victoire du Programme commun.


La CGT a-t-elle émoussé son propre programme, sa spécificité et son identité syndicale? En tout cas, le congrès s’accorde pour retrouver un champ d’action sur un syndicalisme «de masse, de classe, démocratique et indépendant».


De lourdes divergences sur la nature du syndicalisme traversent l’organisation et le contexte général n’est pas de nature à simplifier la tâche.
A partir de 1978, la division syndicale pèse négativement et la CGT, seule, mobilise tous azimuts.


Des conflits âpres marquent les années 1979 et 1980 : la sidérurgie Lorraine (23 mars 1979), la défense des radios de lutte, les mineurs d’Alés (1980) qui relancent le mot d’ordre « vivre et travailler au pays».


En avril 1978, la CGT abandonne le secrétariat général d’une fédération syndicale mondiale (FSM) trop arrimée aux Etats «socialistes». En 1974 sa demande d’affiliation à la Confédération Européenne des syndicats (CES), où siègent déjà FO et CFDT est rejetée…


A SUIVRE