«Histoire de la CGT, Bien-être, liberté, solidarité» Ep 7

Les chroniques de Ludo Saison 2 épisode 7
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La CGT est née et son objet est défini avec précision et l’article 2 des statuts stipule que la Confédération a «exclusivement pour objet d’unir, sur le terrain économique et dans des liens d’étroite collaboration, les travailleurs en lutte pour leur émancipation intégrale».

 

Les débuts sont difficiles. Disposant de très peu de ressources , la jeune confédération peine à s’imposer.

 

Elle souffre par ailleurs de la concurrence de la Fédération nationale des Bourses du travail. Dans cette perspective, la CGT joue un rôle mineur.

La disparition de Pelloutier en 1901 lève le principal obstacle au rapprochement.

 

Le 9 juin 1901, Louis Niel, secrétaire de la bourse de Montpellier impulse de la Voix du Peuple un débat autour de la nécessaire unité ouvrière.

Cela débouche en 1902, lors du Congrès de Montpellier sur un nouveau plan d’organisation de la CGT constituée de deux sections, celles des fédérations nationales ou régionales des métiers et celle de la fédération nationale des Bourses du travail.

 

Ainsi est née la double base , territoriale et verticale, sur laquelle va se construire en France le mouvement syndical.

Victor Griffuelhes et l’équipe dirigeante qui s’installe à la tête de la CGT en 1902 s’oriente sur une lutte fondée sur les principes de l’action directe et dont le congrès d’Amiens en 1906 rappelle les options fondamentales :

– Reconnaissance de la lutte des classes.

– Émancipation des travailleurs et renversement du capitalisme.

– Double besogne : résistance quotidienne et lutte pour la transformation sociale par la grève générale.

– Indépendance du syndicalisme à l’égard des partis politique, des Églises et de l’État.

– Antimilitarisme et lutte pour la paix.

– Application du principe égalitaire dans la représentation au congrès à savoir : un syndicat = une voix.

 

Avec ce dernier point s’ensuit un décalage croissant entre les orientations révolutionnaire du congrès et les syndiqués.

Des militants tels Pierre Monatte ou Alphonse Merrhein ont bien perçus ces difficultés.

Ils sont à l’origine de la création de «La Vie Ouvrière» (1909), organe destiné à donner aux syndiqués une connaissance plus précise du monde et des réalités pour pouvoir agir avec plus de conscience.

A SUIVRE