Les chroniques de Ludo : L’histoire secrète du patronat ! – Episode 2

A l’heure où le patronat de notre pays ne s’est jamais autant enrichi et où, à travers Macron il tente d’obtenir la destruction totale de notre protection sociale il convient de revenir sur l’histoire de ce patronat.
Partage cette page

Episode 2 : De la collaboration économique au «recyclage» des collabos...

A partir de 1940 l’armée Allemande réquisitionne tous les palaces parisiens comme le Majestic situé à équidistance de l’ambassade d’Allemagne et le restaurant le « Maxim’s » , lieu idéal pour recevoir les représentants de l’industrie et de la finances françaises.

Le docteur Elmar Michel dirige l’état-major économique des forces d’occupation. Il sait donc de quoi il parle quand il déclare le 10 avril 1942 dans «la Berliner Borsen Zeitung» journal boursier de Berlin :

« on peut dire que la collaboration avec les organisations économiques françaises, sauf certains cas particuliers, n’a conduit à aucune désillusion. Bien souvent, un seul conseiller de l’administration militaire dirige toute une industrie avec une seule dactylographe ».

De fait Vichy laisse les intérêts allemands coloniser les uns après les autres tous les secteurs de l’industrie françaises…D’emblée le régime de Vichy fait même preuve d’une extrême complaisance en laissant (alors que rien ne l’y obligeait) Herman Goering, le numéro 2 du régime Nazi, faire main basse sur la Compagnie française des mines du Bor ( cuivre prés de Belgrade ).

Ses principaux actionnaires sont en 1940 la Banque Mirabaud et Marcel Champin, magnat de la métallurgie apparenté à la famille des banquiers Pereire, qui administre et contrôle plus de 40 sociétés de hauts fourneaux et aciéries…Les mines de Bor produisaient chaque année 40000 tonnes de cuivre soit ¼ de la production Européenne ainsi que 2000 kg d’or pour un bénéfice de 430 millions de francs par an …

Au cours de la même année Vichy avalise une avalanche de prises de participation allemandes dans les grandes affaires Françaises comme Havas, les champagnes Mumm, ou encore les carburants français.


De plus 4 banques françaises dont le Crédit lyonnais et la Société Générale créent « l’association financière pour le développement de l’industrie en France et aux colonies » dont l’objet est le développement des projets industriels Allemand !!!

Puis se constitue l’Aérobanque , la banque parisienne de l’aviation Allemande qui se cantonnera spécifiquement dans la fourniture au Reich d’aluminium et de magnésium…


Péchiney, un des leaders mondiaux dans le domaine profite de ce partenariat « imposé » pour faire passer ses bénéfices de 41 millions en 1941 à 99 en 1943.

Les patrons ont déployés le tapis rouge à l’occupant …pour de l’argent !

A suivre…

… le scandale continue