Episode 4 : L’Oréal et les autres…
L’industriel Eugène Schueller est lui aussi épargné.
Préparateur en pharmacie, il se rend célèbre avant la 1ère guerre mondiale en lançant un teinture pour cheveux «L’Oréal», après la 2ème guerre il lancera « Monsavon » , les vernis « Valentine », ou le shampoing «Dop»…
Pourtant en 1936 il fraye avec les groupes d’extrême droite et en 1940 il accueillera le régime de Vichy comme une «délivrance» !
En 1941 en accord avec les autorités Allemandes, le PDG de « Monsavon l’Oréal » crée le Mouvement social-révolutionnaire avec Eugène Deloncle, l’ancien animateur de mouvement d’extrême droite « la Cagoule» qu’il côtoie depuis des années et dont il est le mécène. Puis il participe à l’équipe dirigeante du Rassemblement National Populaire.
Mais à la Libération, il ne figure sur aucune liste noire…le groupe l’Oréal deviendra un géant mondial des cosmétiques…
Tout comme Schueller , Marcel Boussac a construit un empire dans le textile lors de la 1ere guerre mondiale en fournissant l’armée française. En 1939, dès la défaite, il se tourne « naturellement »…vers la Wehrmacht. Il leur fournira 110 millions de mètres de tissus sortis de ses usines.
Le 2 juillet 1947, l’instruction chargée d’enquêter sur ses activités sous l’occupation est définitivement close…le roi des cotonnades n’encourt plus les foudres de la justice et ses entreprises textiles ne tomberont pas sous la coupe de l’Etat. Pire ! Il bénéficie du plan Marshall pour acheter des machines dernier cri aux Etats Unis…
Il connaîtra alors une nouvelle période d’expansion qu’il doit au savoir-faire d’un de ses principaux collaborateur, Henri Fayol qui était sous l’occupation un des responsables de l’Office Central de la Répartition des produits industriels et sera après -guerre un membre influent du CNPF …
A suivre…
Les banques…