Le couperet de la politique de Macron est tombé : la pauvreté et les inégalités repartent à la hausse depuis 2018
Admirons l’exploit de notre président : il faut retourner aux années 1970 pour trouver des taux de pauvreté plus élevés que celui enregistré en 2018 selon les chiffres que vient de publier l’Insee
La politique sociale et fiscale mise en œuvre par Emmanuel Macron est profondément inégalitaire. Nous le savions et nous n’avons eu de cesse de le dénoncer. Les effets ne se sont pas fait attendre, et ce que les professionnels pouvaient déjà observer dans les organismes, dans les guichets, dans les rencontres avec les bénéficiaires des différents dispositifs d’aide sociale ou sein des urgences à l’hôpital se voit aujourd’hui confirmé par les chiffres et par les études.
Selon les estimations de l’Insee le taux de pauvreté passe de 14,1 à 14,7 % de la population. C’est la plus forte progression depuis 2010. Pourtant on nous avait annoncé un grand plan de lutte contre la pauvreté, dont nous serions bien en peine d’énoncer aujourd’hui la moindre petite mesure. Nous sommes loin, très loin du compte.
La baisse des allocations logement, le durcissement des conditions d’accès aux différents dispositifs d’aide, la précarisation de l’emploi, la réforme de l’assurance chômage (dont les effets se feront sentir très vite), autant de mesures qui ont fragilisé plus encore la situation des plus pauvres et des plus précaires. Et encore, faute de « disponibilité des données », les effets de la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF) et de sa transformation en impôt sur la fortune immobilière (IFI) ne sont pas encore pris en compte par l’Insee. Ce qui laisse augurer de résultats plus dramatiques encore sur le front de la pauvreté et des inégalités.
Nous assistons donc à une hausse sans précédent du taux de pauvreté qui touche près de 9.3 millions de personnes en France (dont 3 millions d’enfants).
Nous exigeons une réorientation de la politique de ce gouvernement, nous ne pouvons assister au délitement programmé des conditions de vie de millions de personnes alors que les profits et les dividendes explosent dans le même temps. Ce n’est pas la perspective bien peu engageante de la création d’un Revenu Universel d’Activité qui changera quoi que ce soit. Une réforme technique et dont les fondements sont plus que discutables n’aura aucun effet sur la pauvreté, elle risque même au contraire d’accentuer le phénomène en rendant indistinct des dispositifs qu’il faut au contraire affiner et renforcer.