Le saccage Macron
La réforme de l’assurance chômage à peine adoptée voilà que se repointe avec pertes et fracas l’odieuse et sinistre réforme des retraites. Enfin, on nous enjoint à parler de réforme alors qu’il faudrait plutôt s’employer à parler de casse, de saccage, de piétinement de tous nos conquis sociaux, les uns après les autres. Ils ne s’arrêteront jamais, pas tant qu’il subsistera des portions de droits et de protection pour les travailleurs et pour la population.
Réduction des allocations chômage
Selon l’Unedic, la dernière salve tirée contre l’assurance chômage, décidée et opérée par les soins de l’exécutif, a diminué de 20 % le nombre d’indemnisés. Des milliers d’hommes et de femmes qui ont pourtant cotisé comme tout un chacun, se retrouvent sans droit du jour au lendemain, sans possibilité de contester, ils ont été tout bonnement sortis des statistiques, effacés, supprimés, c’est juste abject. Et cela ne s’arrête pas là, ils ont également réduit de 20% le montant de l’indemnisation pour 30% des chômeurs et abaissé de 2 points le taux global de couverture, et certains osent encore parler de « mesure juste et sociale », on croit rêver.
Basculer du chômage au RSA
Quand le droit à l’allocation chômage disparaît c’est vers le RSA que bon nombre de privés d’emploi basculent. Pour poursuivre dans l’ignominie et la chasse aux précaires, après les demandeurs d’emploi ce sont maintenant les allocataires du revenu de solidarité active (RSA) qui sont dans le viseur. À peine actée la baisse de la durée d’assurance chômage en fonction de la conjoncture, le gouvernement n’en a pas fini avec les publics exclus du monde du travail. C’est désormais la prétendue insertion des bénéficiaires de ce minimum social qu’il cible. Le ministère du Travail a dévoilé, mardi 13 décembre, les noms des 19 départements choisis pour tester le nouveau dispositif censé apporter un traitement personnalisé aux bénéficiaires de ce minimum de revenus.
La traque aux bénéficiaires du RSA
Vous êtes bénéficiaire du RSA, un revenu dont la valeur réelle est située largement en dessous du seuil de pauvreté, vous avez toutes les difficultés à subvenir à vos besoins essentiels, le gouvernent a pour vous une solution ! Vous allez devoir travailler sans rémunération en retour pour pouvoir continuer à percevoir une allocation d’un montant tellement modique qu’elle vous permet à peine de survivre.
À qui la faute ?
La question c’est la privation d’emploi, le partage du temps de travail (les 32 heures !) la captation par les riches et les possédants des fruits du travail, la précarisation grandissante de l’emploi, et le gouvernement n’a rien trouvé de mieux que de frapper une fois encore totalement à côté en stigmatisant les pauvres et les privés d’emploi plutôt que de s’attaquer frontalement aux racines du chômage et de la précarité. Quarante ans que l’on fait porter le poids de la gabegie libérale aux bénéficiaires de minima sociaux, avec les résultats que l’on connait, mais cela ne semble pas les interroger plus que cela, ils continuent à creuser le sillon de l’exclusion, de la pauvreté et des inégalités.
La retraite
Non contents d’un bilan social affligeant porté par une caste de nantis totalement incapables de penser en dehors d’un schéma préétabli qui fait de la politique dite de l’offre l’alpha et l’oméga de toute l’orientation droitière qui s’impose sans même plus être interrogée sur son bilan (pourtant désastreux), le gouvernement nous prépare à une implosion de notre système de retraite.
Le gouvernement doit encore présenter ses arbitrages le 10 janvier 2023. Comme dans tout bonimenteur, il devrait vraisemblablement proposer 65 ans pour obtenir 64. Et on saura s’il faudra travailler trois ou quatre mois de plus par an si la réforme devait entrer en application, comme prévu, à l’été 2023.
2023 : 49.3 ou la Lutte
Guerre en Ukraine, inflation, crise de l’énergie, précarité grandissante, us et abus du très peu démocratique « gouvernement par le 49.3 », il souffle en cette nouvelle année comme un vent fétide, une accumulation de malheurs et de mépris qui ont commencé à susciter des réactions, des mobilisations, le temps n’est pas à la résignation, mais au combat !
Et si dans le tumulte des désastres sociaux naissait enfin la révolte salvatrice ? C’est ce que nous croyons et c’est en tous les cas la lutte que nous mènerons en cette année 2023. Plus que jamais nous avons besoin de paix, de justice, de solidarité et de protection sociale !