Pas d’avenir européen sans réponse à l’Urgence sociale
Un sujet divise actuellement l’Europe : celui de l’urgence sociale, avec ses 86 millions de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté et ses inégalités de revenu et de patrimoine croissantes dans le continent le plus riche du monde. La grande pauvreté et l’exclusion demeurent voire progressent. 16 millions d’Européens, dont 4 millions d’hommes, de femmes et d’enfants en France, dépendent du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) pour manger à leur faim, un chiffre effarant qui reste pourtant peu ou mal connu.
Sortir du piège de l’opposition « En marche/RN »
Les citoyens européens s’apprêtent à renouveler leurs représentants au Parlement européen. En France le véritable débat a été confisqué par les tenants d’une opposition factice qui ne dit pas grand-chose des enjeux véritables. Entre un mouvement « en marche » englué dans une stratégie sans ambition et porté à prolonger la politique libérale qu’il pratique en France depuis maintenant deux ans et un rassemblement national qui peine à masquer ses accointances avec tout ce que l’Europe compte de partis d’extrême droite voir de séides carrément néo-nazis, il reste peu d’espace pour la seule préoccupation qui vaille : celle de l’urgence sociale.
Sentiment d’abandon des plus fragiles
Cette Europe sociale qui peine à voir le jour sur un continent qui compte pourtant chaque année plus de milliardaires, s’éloigne de ce qui devrait être son projet, ce qui explique en grande partie le sentiment de rejet ou d’indifférence vis-à-vis du projet européen parmi les classes populaires et moyennes qui se sentent abandonnées, méprisées, oubliées. Ce même sentiment d’abandon vient alimenter par retour les officines nationalistes qui surfent allègrement sur une vague qui les renforce sans pour autant qu’elles ne parviennent à proposer autre chose qu’un agrégat de discours faits de haine, de rejet et de repli. Ce qu’il y a de plus paradoxal avec cette extrême droite c’est qu’elle parvient à se présenter en défenseur des « petits » tout sen servant objectivement les intérêts des puissants.
Un manifeste pour une Europe solidaire
Pour remettre la question sociale au centre du débat politique européen il nous faut repenser cette Europe. Une Europe des peuples, des travailleurs, de tous ceux qui œuvrent à en faire un espace de solidarité et d’égalité. Les peuples ne se nourrissent pas uniquement de principes, nous avons besoin de politiques volontaristes, des politiques qui prennent la mesure de l’urgence sociale et qui sauront proposer et appliquer les mesures que nous attendons :