RETRAITE : Rapport Delevoye, projet Macron, refusons la liquidation de notre modèle social, appel à la grève et aux manifestations du mardi 24 septembre 2019
Jusqu’au 5 décembre : mobilisé.e.s dans toutes les luttes ! Dès le jeudi 5 décembre 2019 : en grève reconductible ! Non au projet retraite Macron/Delevoye il faut en finir avec la start-up nation !
Le gouvernement continue à nous parler de pédagogie et d’incompréhension, affichant que quelques soient leurs âges, qu’ils soient travailleurs, privés d’emploi, retraités, ou étudiants, les citoyens n’ont pas le niveau de compréhension souhaité pour « appréhender » les raisons et le contenu de son projet de réforme des retraites.
Après la vague qui a déferlé dans les rues de plus de 280 villes du pays ce samedi, le gouvernement est resté sourd. Ce mépris affiché face à l’une des plus grosses mobilisations de ces 30 dernières années, renforce notre détermination. Borne préfère courir derrière 30 députés LR plutôt que d’écouter plus de 2,5 millions de personnes de tous âges, lieux et professions qui sont descendues dans la rue. 75% de la population rejette en bloc cette réforme injuste et brutale.
Avec le projet de loi sur la réforme des retraites, le gouvernement accumule les fausses promesses sur l’emploi des seniors. Il annonce s’attaquer au problème du chômage des seniors (le taux d’emploi des 55-64 ans atteint 56,8 % contre 62,6 % dans la zone euro) mais ne propose dans sa réforme qu’un seul levier : la création d’un index, renseigné par les entreprises, à l’image de l’index égalité professionnelle dont on connait déjà les limites.
La réforme Sarkozy de 2010 qui a déjà repoussé l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans fait apparaitre aujourd’hui ses conséquences néfastes sur la santé des travailleurs et plus particulièrement des travailleuses. Avec la réforme Macron/Borne, les 1ères de cordée sont les grandes oubliées. Contrairement à ce qui est présenté, les situations de précarité dans lesquelles elles se trouvent déjà, non seulement ne sont pas prises en compte mais au contraire accentuées.
Malgré une forte contestation populaire avec 2.5 millions de personnes dans les rues à chaque mobilisation et plus de 90% des travailleurs opposés à cette réforme, le gouvernement reste sourd. Isolé et affaibli par ses mensonges, il cherche appui auprès d’une poignée de parlementaires républicains trop heureux d’exister à nouveau médiatiquement.
Après les succès des journées de mobilisation qui ont débuté le 19 janvier, les manifestations des 7 et 8 mars ont non seulement confirmé le niveau des appels précédents mais les ont amplifiés. Des millions de travailleurs, de retraités, de jeunes, de privés d’emplois continuent de mener la lutte pendant que la population rejette de plus en plus massivement cette contre-réforme des retraites.
Nous constatons de plus en plus de tentatives de censure de la part des employeurs, ceux-ci considérant que leur pouvoir de direction est sans limite. Ils tentent d’imposer une vision du syndicalisme consensuel et limité à l’espace professionnel avec un argument qu’ils jugent inattaquable : nos publications seraient politiques et non syndicales.
Sous un discours aux apparences sociales, l’extrême droite porte les intérêts des puissant·es, au détriment des travailleuses et travailleurs, des personnes privées d’emploi et des retraité·es.
La FNPOS CGT s’indigne des résultats des élections européennes du 9 juin et de la décision de Macron de dissoudre l’Assemblée nationale. Fidèle à ses valeurs humanistes, de solidarité, de justice et de progrès social, la FNPOS CGT prend toutes ses responsabilités en s’engageant aux côtés du Front Populaire. La CGT est indépendante mais pas neutre.
Il n’est plus minuit moins le quart mais minuit moins une. Ce que nous avions prévu de faire en 3 ans pour empêcher l’extrême droite d’arriver au pouvoir, nous devons le faire en 3 semaines. Ce n’est plus une course de fond que nous menons mais un sprint. Il y a urgence.
Les élections européennes ont amplifié la crise démocratique: la moitié des citoyen·nes ne se sont pas déplacé·es pour voter. Parmi les votant·es, l’extrême droite a recueilli plus d’une voix sur trois.